Intervention de Bernard Perrut

Réunion du 12 décembre 2012 à 16h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Comment couvrirez-vous ce coût s'il doit atteindre 2,5 milliards d'euros ?

Je doute que vous ayez mesuré l'ampleur de la crise. Que pèsent 100 000 contrats de génération face à 3,2 millions de chômeurs ? Selon l'Observatoire du management intergénérationnel, ils ne concerneront pas 43 % des entreprises, qui n'emploient pas de seniors. D'autre part, quand ces entreprises embauchent, c'est pour satisfaire des commandes, non pour profiter d'un nouveau dispositif. Le Gouvernement soutient-il suffisamment leurs efforts ? Pourquoi avoir défait les mesures structurelles amorcées par la précédente majorité, alors que nous avons tant besoin de réformes ? Ne faut-il pas s'attaquer aussi au problème du coût du travail et de la compétitivité ?

Si la mesure doit porter des fruits, il faut plutôt les attendre du côté de la transmission des compétences entre générations, soit un bénéfice plus qualitatif que quantitatif et qui ne sera sensible que sur la durée. Le contrat de génération offrira peut-être aussi une issue aux jeunes qui arrivent en fin de contrat d'apprentissage, et il se peut qu'il facilite la transmission des petites entreprises. Quoi qu'il en soit, il est trop tôt pour porter un jugement définitif sur ce projet de loi, qui mérite cependant d'être étudié en s'aidant de l'étude d'impact.

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