La question du financement se pose de façon différente pour les grandes entreprises qui, contrairement aux PME et aux entreprises de taille intermédiaire (ETI), ont accès au marché international des capitaux et se tournent plus souvent vers l'offre obligataire.
Cela dit, nous sommes très attentifs à l'évolution des normes prudentielles, problématique pour le financement de l'économie, comme à celle de la fiscalité. La « surfiscalisation » de l'épargne financière en France, telle qu'elle vient notamment d'être décidée, nous inquiète car elle peut limiter le développement des fonds propres des entreprises, en particulier des ETI et des PME.
Cette question touche aussi à un enjeu qui nous est cher, celui de la souveraineté nationale. Une part toujours plus importante du capital de nos entreprises est détenue par des actionnaires étrangers. Ce phénomène n'est évidemment pas dramatique en lui-même, car il permet le financement des entreprises, mais il nous inquiète par les choix d'investissement auxquels il pourrait conduire à terme : plus une entreprise est détenue par des actionnaires étrangers, moins la sensibilité au développement du territoire national peut être forte.