Permettez-moi un bref rappel au règlement, madame la présidente – rassurez-vous, je ne demanderai pas de suspension de séance.
La discussion d’un projet de loi de finances est longue, et je vois bien que M. le secrétaire d’État est un peu excédé, si bien qu’on ne prend pas le temps de la discussion, même sur des sujets aussi importants. Je viens de défendre toute une série d’amendements qui touchent à des sujets très importants – que je juge tels tout du moins. Ils sont examinés en fin de discussion parce qu’il s’agit de demandes de rapports. En outre, l’examen du texte a été saucissonné par les appels par priorité et les réserves : il ne vous a pas échappé que toute une partie des amendements portant articles additionnels après l’article 47 ont été discutés hier matin.
Je comprends parfaitement que M. le secrétaire d’État soit fatigué et ait envie d’en finir avec ce débat, mais je regrette que cela nous empêche de prendre le temps de la discussion sur des sujets d’une telle importance. J’aimerais donc soumettre cette question à la réflexion de l’Assemblée nationale et du Bureau, et je souhaiterais que vous en fassiez part à ce dernier. Il est tout à fait regrettable qu’un certain nombre d’élus n’osent pas s’exprimer de peur d’allonger les débats et d’encourir les foudres du secrétaire d’État.