Intervention de Charles de Courson

Séance en hémicycle du 13 novembre 2015 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2016 — Seconde délibération

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Vous en convenez vous-même !

Je ferai un bref commentaire sur la synthèse que vous nous avez proposée. Sans parler des problèmes de périmètres des dépenses, ce projet de loi de finances engage 700 millions d’euros de dépenses supplémentaires, et entérine des pertes de recettes pour 400 millions d’euros. Cela fait au total 1,1 milliard d’euros ; en contrepartie, vous annulez, grosso modo, 550 millions d’euros de crédits. Or comme d’habitude, ces 550 millions d’euros de crédits annulés portent tout de même sur le petit nombre de dépenses d’investissement qui subsistent budget de l’État : songez que le budget de la recherche est amputé de119 millions d’euros sur 545 millions d’euros de crédits de paiement !

Au bout du compte, vous augmentez le déficit d’un demi-milliard ; vous me direz que sur un total de 380 milliards d’euros brut, ce n’est pas grand-chose. Nous passons des jours et des nuits à débattre pour déplacer de 0,1 à 0,2 % des crédits : c’est vraiment très faible.

Le déficit est de 71,8 milliards d’euros, soit une baisse de 500 millions d’euros par rapport à ce qui était prévu par le projet de loi de finances initiale pour 2015. Certes, il faut attendre les résultats de l’exécution budgétaire pour disposer des vrais chiffres, mais on peut d’ores et déjà dire que ce n’est pas terrible, monsieur le secrétaire d’État au budget !

Vous comprenez donc pourquoi nous ne voterons pas ce budget. En tout état de cause l’opposition développera la semaine prochaine les raisons pour lesquelles elle votera contre ce projet de loi de finances.

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