Intervention de Bruno Le Roux

Réunion du 4 novembre 2015 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Le secteur doit faire face à une concurrence faussée du fait de certaines compagnies bénéficiant de stratégies d'État, notamment dans les pays du Golfe, qui cherchent à faire passer par leurs hubs le plus de passagers possible le plus rapidement possible.

La situation d'Air France est pour nous une question capitale, car il s'agit de la souveraineté de notre pays par sa connectivité avec le monde. Le dialogue social, je tiens à le rappeler au nom de mon groupe, est au coeur de la performance de l'entreprise. Le métier reste un métier de service et de compétence : s'il s'appuie sur un matériel de haute technologie, les compétences humaines restent centrales. L'objectif est que vous restiez, ou redeveniez, une des meilleures compagnies aériennes mondiales, car nous en avons besoin pour la France. Cela passe par le réseau, le service, les coûts unitaires. Dans quelle mesure êtes-vous aujourd'hui maîtres de ce développement, notamment quant à la question des alliances ? La capitalisation boursière d'Air France est cinq fois moindre que celle d'EasyJet, neuf fois moindre que celle de Ryanair. Cela peut vous mettre en situation difficile.

Ma seconde question porte sur l'une des mesures à laquelle nous avons travaillé dans le cadre de mon rapport : la mise en place d'un régime spécifique pour les navigants, comme cela existe déjà pour les marins. Un tel régime permettrait de faire participer au financement de la protection sociale de nos navigants les compagnies étrangères qui faussent la concurrence.

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