Le groupe Air France-KLM, une des compagnies les plus prestigieuses au monde, est détenu à 16 % par l'État. Nous nous interrogeons sur le mode de gouvernance et de management qui prévaut au sein du groupe, où éclatent régulièrement des conflits coûtant cher à tout le monde. Près d'un an après une longue grève, la tension est de nouveau vive, bien qu'elle se soit légèrement apaisée depuis peu. Selon nos informations, la direction demande encore une augmentation de productivité importante au personnel, alors que celui-ci a déjà consenti des efforts.
Quelles propositions le groupe Air France-KLM est-il prêt à faire pour sortir de ce qui ressemble fort à une impasse du dialogue social ? Ne serait-il pas nécessaire de nommer un médiateur ? Il semble que la direction joue parfois certains personnels contre d'autres ; c'est un jeu dangereux et malsain. La situation économique et financière est-elle à ce point mauvaise, malgré l'embellie, qu'il ne reste d'autre solution qu'une dégradation des conditions de travail ou bien des licenciements par milliers ? N'est-il pas possible de proposer aux salariés des perspectives d'avenir moins sombres ? Dans quels secteurs de l'entreprise y a-t-il eu le plus de réductions de personnel ces dernières années, et dans quels secteurs y en aurait-il le plus si les licenciements annoncés avaient lieu ?