Dans un contexte très concurrentiel, Air France doit prendre des mesures afin d'assurer son avenir, comme d'autres compagnies aériennes à vocation mondiale. Depuis dix ans, près de 9 000 emplois ont été supprimés par le biais de plans de départs volontaires, ce qui n'inclut pas les emplois des sous-traitants. Les contacts que nous avons pu avoir avec les salariés montrent un grand investissement de leur part, un très grand attachement à la marque, un fort sentiment d'appartenance. C'est là, me semble-t-il, une force, qui devrait faciliter le dialogue social. Pourtant, d'évidence, celui-ci fonctionne mal, alors qu'il n'y a pas, nous le savons, d'efficacité économique sans efficacité sociale. Des tensions récurrentes menacent la cohésion de l'entreprise.
Il est surprenant que certaines annonces soient communiquées par voie de presse, avant que les instances représentatives de concertation entre la direction et les salariés soient saisies. De même, certaines déclarations, comme celles, désormais célèbres, de Royaumont, ont suscité de vives réactions de la part des salariés. Pouvez-vous nous préciser la méthode du dialogue social dans l'entreprise ? Quelles mesures concrètes avez-vous engagées pour renouer celui-ci ?
Enfin, le différentiel de cotisations sociales entre la compagnie et ses principaux concurrents européens est souvent avancé comme un élément nuisant à la compétitivité du groupe. Pouvez-vous nous indiquer le montant perçu par l'entreprise au titre du CICE, et son affectation ?