Nous sommes face à l'une des deux intersyndicales du premier employeur d'Île-de-France, qui oeuvre dans un secteur en très forte croissance mais extrêmement complexe. Il semblerait que les acteurs – État, délégation intersyndicale et direction – aient du mal à se comprendre. Votre président estime que les événements du 5 octobre entachent l'image de la compagnie ; elles entachent aussi l'image de notre pays.
Avant de poser ma première question, je précise qu'elle n'est pas une attaque contre qui que ce soit, qu'elle ne vise personne en particulier. Selon vous, est-ce responsable de la part de l'État, de mettre à la tête de l'un des fleurons de notre pays, des hommes et des femmes qui n'ont pas une réelle connaissance, compétence, expertise, ou passé professionnel dans le transport aérien, secteur d'activité très complexe ?
Manifestement, le dialogue social est malade dans cette compagnie. L'un ou l'autre d'entre vous pourrait-il diagnostiquer cette maladie ? Est-ce une schizophrénie ? Nous avons une délégation intersyndicale et par ailleurs une délégation de la CFDT et de la CFE-CGC, ce qui est tout de même un peu surréaliste. Vous nous parlez de réunion avec l'État et, comme mon collègue Goldberg, il me semble que le CCE devrait être l'instance de ces échanges tripartites.
Que pensez-vous de l'absence d'un tiers de confiance – un médiateur, disait l'une de nos collègues lors de la précédente audition – capable de faire le lien entre l'État, la direction et les syndicats ?