Arnaud Richard a évoqué, à propos du 5 octobre, l'image déplorable d'Air France ; mais c'est ce qui se passe avant qui est déplorable ! C'est l'exaspération des salariés qui aboutit aux images en question. Ce qui doit nous alerter, en tant qu'État actionnaire, ce sont les annonces faites à la presse et non aux salariés, la manière de la direction de parler aux salariés et le fait de bloquer les décisions du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Je suis donc très gênée qu'on nous rabâche les oreilles avec les images du 5 octobre qui ne renvoient, après tout, qu'à deux chemises déchirées – à mettre en parallèle avec les licenciements, le stress, les suicides et le burn-out des salariés. Je suis triste, mais satisfaite que ces propos aient pu être tenus dans l'enceinte de l'Assemblée nationale.
En tant que syndicalistes, avez-vous compris quelle était la stratégie à long terme de la direction d'Air France ?