La question n'est pas celle du soutien à une filière. J'ai parlé tout à l'heure de l'entretien du patrimoine. Notre territoire est sillonné de réseaux qui permettent d'assurer des services à la population : éclairage public, voirie, établissements scolaires… Au-delà de la question des nouveaux investissements de capacité, nous avons un problème d'entretien de ce patrimoine, lequel s'élèverait, selon La Banque postale, à 950 milliards d'euros pour le bloc communal. En admettant 3 % de dépenses de renouvellement, ce qui est très peu, cela fait 30 milliards, et nous n'y sommes même pas. Aurons-nous les moyens d'entretenir ce patrimoine commun ? Une canalisation d'eau est changée aujourd'hui en moyenne tous les cent ans, et je ne suis pas sûr que ce soit suffisant. Quand une piscine ferme, on peut toujours dire que l'on n'en avait pas besoin, mais cela pose quand même question : les enfants ne doivent-ils plus apprendre à nager ?