Intervention de Laure de La Raudière

Réunion du 10 novembre 2015 à 16h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure de La Raudière :

Je vous remercie pour le travail que vous avez réalisé car il s'agit d'un enjeu extrêmement important pour l'agriculture et un sujet de craintes pour la population.

Vous affichez votre conviction d'avoir une agriculture compétitive en même temps que des objectifs ambitieux en matière d'utilisation de produits phytosanitaires.

Certaines de vos remarques sont de l'ordre des convictions et elles ne sont pas nécessairement très documentées. Par exemple, vous affirmez que : « La seconde étape du nouveau plan (-50 %) suppose une nouvelle donne. Elle a le mérite que soit précisée la notion même de compétitivité. » J'ai l'impression que l'on va casser le thermomètre pour en changer. Pourquoi pas ? Mais à condition que cela soit fait au niveau mondial. Et vous ajoutez : « Pour être authentique, celle-ci doit tenir compte d'un ensemble d'attendus : protection des biens communs, emplois générés, revenu et qualité de vie des actifs, coûts et bénéfices induits pour la société aujourd'hui et demain ». Je veux bien, mais sur le marché mondial nos agriculteurs doivent pouvoir vendre leurs produits au prix du marché pour pouvoir gagner des parts de marché.

Je crois qu'il est possible de réduire l'usage des produits phytosanitaires grâce à l'utilisation de nouvelles technologies, en particulier l'analyse de bases de données d'exploitations à grande échelle par les agriculteurs. Mais je me demande comment on démultiplie ces bonnes pratiques. Un agriculteur de ma circonscription le fait depuis vingt ans et a réussi à baisser de 20 % les intrants de produits phytosanitaires et d'engrais par rapport à ce que préconisent ses fournisseurs de produits. Comment mettre en place la généralisation de ces bonnes pratiques agricoles auprès des agriculteurs ?

Vous avez dit, à juste titre, qu'il faut faire confiance au progrès scientifique qui nous apportera peut-être des réponses d'ici à 2020. Mais vous n'avez pas du tout parlé des organismes génétiquement modifiés (OGM). Est-ce volontaire ? Pensez-vous que les OGM peuvent constituer une réponse scientifique à ce défi, ou bien idéologiquement qu'ils ne le peuvent pas ?

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