La France, meurtrie et endeuillée, pleure, par dizaines, des hommes et des femmes qui, vendredi soir, ont croisé le chemin de fanatiques qui les ont massacrés. Ces barbares n’ont qu’un but : terroriser notre pays et le menacer dans ce qu’il a de plus profond en lui.
La France n’est pas un pays comme les autres. Elle a offert au monde des valeurs universelles qui sont le creuset du pacte républicain qui nous unit. Aujourd’hui, tous les patriotes, rassemblés, doivent se lever pour défendre ces valeurs : la liberté de pensée, la liberté de conscience, l’égalité, le respect absolu de l’être humain. Ceux qui ont commis l’irréparable doivent savoir que nous ne plierons pas, que nous ne transigerons jamais avec la défense de notre identité profonde. Ces valeurs, ce sont les valeurs de la France, les valeurs de l’Occident, les valeurs d’une civilisation dont, plus que jamais, nous pensons qu’elle a vocation à l’universalité.
Depuis des mois, nos soldats, nos pilotes sont les sentinelles de ce combat. Au Mali, en Irak et maintenant en Syrie, ils agissent pour nous protéger. Notre reconnaissance, pour leur engagement et pour leur sens du sacrifice, est infinie.
Demain, plus encore, nous allons avoir besoin d’eux. Nous allons avoir besoin de nos gendarmes, de nos policiers, de nos pompiers, de toutes les forces de sécurité publique et de secours pour nous protéger – ainsi que des services de santé, qui, une fois de plus, ont été remarquables.
Mais c’est aussi en nous-mêmes que nous devons puiser le courage de nous opposer. Cela doit être le combat de tous les citoyens qui refusent de poser un genou à terre devant l’islamisme radical.
Il faut le dire : aujourd’hui, si l’ennemi est à l’extérieur, il est aussi à l’intérieur, sur le territoire national. Des fils de France, nés ici pour certains, n’hésitent plus à devenir des bombes humaines pour semer la terreur, pour tuer froidement et gratuitement au nom d’une idéologie qui n’aura jamais sa place en France.
Ayons le courage, et la tristesse aussi, de dire que d’une certaine manière, ces événements, qui font suite à d’autres qui ont eu lieu depuis un an, signent l’échec de l’intégration républicaine. Il s’agit d’une rupture qui va peser lourd au cours des prochaines années. Nous devons collectivement en tirer les conclusions en étant, demain, encore plus inflexibles sur l’affirmation de notre identité, de notre mode de vie, de la laïcité. Il s’agit de nos biens communs les plus précieux. En France, on doit vivre comme des Français. Ceux qui le refusent n’ont pas leur place dans notre pays.