Intervention de Christian Jacob

Séance en hémicycle du 16 novembre 2015 à 16h10
Débat sur la déclaration du président de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Vendredi, c’est cet idéal républicain que l’ennemi a voulu atteindre, dans un déchaînement de haine qui mérite une riposte implacable. Le Président de la République a eu raison de décréter l’état d’urgence, qui donnera à nos forces des moyens exceptionnels pour mettre hors d’état de nuire celles et ceux qui s’apprêteraient à commettre de nouveaux actes terroristes.

Le temps est à l’émotion, à la compassion, au recueillement. Il est aussi au sursaut – car la colère gronde dans le pays. Sursaut de citoyens qui veulent vivre ici, en France, à Paris et partout dans le pays, comme nos grands-pères et nos pères ont voulu que nous vivions : libres.

Monsieur le Premier ministre, trop de temps a été perdu depuis janvier. Le 13 janvier, à l’Assemblée nationale, vous aviez parlé de failles ; dix mois plus tard, ces failles n’ont pas disparu.

Ce jour-là, j’avais dit qu’à circonstances exceptionnelles, il fallait une loi d’exception. J’avais dit que nous devions, sans trembler, restreindre les libertés publiques et la liberté individuelle de quelques-uns pour protéger nos concitoyens. Nos attentes, monsieur le Premier ministre, sont toujours les mêmes, elles n’ont pas varié. Vous les connaissez : nous les avons défendues sans relâche à l’Assemblée nationale. Je les ai évoquées hier avec le Président de la République.

Le Président de la République a fait des annonces qui semblent aller dans ce sens. Nous prenons acte qu’il a changé d’avis, mais nous restons extrêmement vigilants.

Quant à la révision de la Constitution, rien à ce stade ne semble la justifier.

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