Intervention de Christian Jacob

Séance en hémicycle du 16 novembre 2015 à 16h10
Débat sur la déclaration du président de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

À trois reprises, vous vous êtes opposés à nos propositions de loi qui allaient dans ce sens. Vous devez bouger sur ce sujet.

Monsieur le Premier ministre, si vous pensez que l’unité nationale est un moyen à elle seule de lutter contre le terrorisme, vous vous trompez. Elle n’est pas un moyen, elle est un préalable, une condition ; et pour remplir cette condition, nous devons nous retrouver sur l’essentiel.

L’opposition parlementaire a pris ses responsabilités à plusieurs reprises, en votant tous les textes relatifs au renseignement que vous nous avez proposés, même quand nous pensions qu’ils n’allaient pas assez loin. À vous maintenant, dans ce moment historique, de prendre les vôtres.

Il est temps que l’Europe prenne aussi les siennes. La France est à la pointe du combat contre le djihadisme. Nos armées défendent les libertés de tous les Européens. La solidarité européenne doit prendre un contour plus réel. Cela signifie que le fardeau budgétaire de nos engagements extérieurs doit être partagé. Les Européens doivent admettre que si la France prend ses responsabilités, elle le fait pour toute l’Europe, pour un combat qui la dépasse, qui la transcende.

L’Europe doit également comprendre – et c’est le devoir du Président de la République et de votre gouvernement que de lancer ce débat – qu’une révision totale des accords de Schengen est devenue la priorité des priorités.

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