Pour gagner cette guerre, nous devons être déterminés. Notre combat, il faut le savoir, aura un coût humain et financier, le Président de la République en a dit quelques mots à cette tribune, et ce coût bousculera malheureusement quelques-unes de nos traditions.
Même si personne ne le souhaite, il y aura hélas d’autres attentats, sinon en France – mais cela peut arriver – du moins dans d’autres pays. Je crains que la litanie des pays touchés ne fasse que s’allonger : Mali, Nigeria, Tunisie, Égypte, Russie, Turquie et Liban, pour ne pas parler de l’Afghanistan, de l’Irak ou de la Syrie, frappés au quotidien. Tous les projets d’attentat ne pourront probablement pas être déjoués à temps. Il y aura peut-être d’autres victimes. Engagés sur plusieurs fronts, certains de nos soldats ne reviendront pas. Il faut s’y préparer.
Cette guerre aura une implication financière car, si ce combat est réellement une priorité, et il ne peut que l’être, il faudra accepter que d’autres politiques publiques soient moins prioritaires, ce qui fera inévitablement grincer des dents, soyons-en conscients.
Nous devons concilier cette guerre avec nos idéaux : ce sera l’enjeu des prochains mois. Mais nous ne pouvons plus tolérer que des milliers d’individus fanatisés soient libres de répandre leur venin dans la société. Le premier des droits de l’homme et du citoyen, à cette heure, c’est la sûreté et la sécurité. C’est notre devoir de parlementaires que de le garantir à nos concitoyens.