Intervention de Dominique Lefebvre

Séance en hémicycle du 17 novembre 2015 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2016 — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Lefebvre :

Je tiens, au nom de mon groupe, à vous en remercier, comme je tiens à saluer l’esprit de dialogue et d’écoute mutuelle qui a régné entre le Gouvernement et sa majorité parlementaire.

Au moment de voter l’ensemble de ce projet de loi de finances, il nous faut, dans ces circonstances, revenir davantage encore à l’essentiel, c’est-à-dire à nos priorités : la sécurité, la défense et la justice ; la croissance, l’emploi et la justice sociale ; l’éducation et la culture ; la transition énergétique. Nous finançons ces priorités tout en poursuivant le redressement de nos finances publiques. Ce sont là des choix de sociétés, et c’est là un choix de souveraineté : les deux vont d’ailleurs de pair.

Ce sont ces choix, des choix globaux et cohérents, que l’opposition de droite a contestés tout au long de nos débats. Elle a réclamé une réduction drastique des dépenses publiques, sans jamais préciser desquelles, mais si ses amendements avaient été adoptés, ils auraient fait exploser le déficit et la dette ! Ce sont ces choix-là que nous confirmerons aujourd’hui par notre vote et que nous accentuerons en deuxième lecture.

Car nous l’avons tous compris : les circonstances nous obligent à aller plus loin, plus vite, plus fort, pour nous donner les moyens de gagner la guerre qui nous a été déclarée. Le groupe socialiste accompagnera donc pleinement le Gouvernement dans le renforcement des moyens alloués à la sécurité des Français, comme l’a annoncé hier, à Versailles, le Président de la République. Nous adapterons en conséquence la trajectoire de redressement des finances publiques. Personne ne comprendrait qu’il en fût autrement : ce sont les efforts réalisés depuis 2012, et ceux qui sont contenus dans ce projet de loi de finances, qui nous le permettent.

Le texte initialement déposé par le Gouvernement donnait déjà la priorité à la sécurité, la défense et la justice. Nous avons renforcé cette priorité, pour accroître la capacité opérationnelle des forces de sécurité chargées d’assurer la sécurisation de nos frontières et la lutte contre les filières d’immigration irrégulières, tout en renforçant nos capacités de lutte contre le terrorisme et la délinquance. C’est près de 1 000 emplois, monsieur le secrétaire d’État, que nous avons ajoutés au cours de cette discussion. Ils permettront de donner corps à cet engagement.

Avec les mesures annoncées hier, que nous adopterons en deuxième lecture, nous aurons ainsi restauré le niveau de nos forces de sécurité et de défense à son niveau de 2007 – auquel il aurait dû rester, si des politiques hasardeuses ne les avaient pas affaiblies au cours du précédent quinquennat.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion