Les prélèvements obligatoires ne baissent pas. L’impôt sur le revenu a augmenté de plus de 40 % depuis 2012, alors que le nombre de contribuables a baissé : c’est dire la souffrance des classes moyennes. Le pire est à craindre de vos projets de retenue à la source et de fusion de l’impôt sur le revenu et de la CSG.
Le solde des finances publiques, le déficit du budget de l’État ne baissent pas non plus, ou si peu. À dire vrai, monsieur le secrétaire d’État, la masse salariale a augmenté depuis 2011 ; les achats comme les prestations sociales ont augmenté. Dans les dépenses de l’État, seul l’investissement a baissé.
En même temps, la dette a augmenté, vous le savez. Elle atteint aujourd’hui 96,5 % du produit intérieur brut. La Commission européenne s’est exprimée ce matin : elle doute de votre capacité à tenir à l’horizon de 2017 les engagements que vous prenez. Mais le problème, nous le mesurons bien, ne vient pas principalement des critères de Bruxelles. Le danger, particulièrement aujourd’hui dans les moments tragiques que nous vivons, c’est que la France par votre faute ne maîtrise pas sa trajectoire. Notre pays ne maîtrise pas son avenir.