Votre intervention rappelle les enjeux de la COP21 liés à l'eau. Vous avez raison : par rapport aux thèmes à la mode, tels que les émissions de gaz à effet de serre, la transition énergétique ou les défis agricoles, la question de l'eau fait l'objet de bien moins de débats. Or l'eau est le principal vecteur de manifestation des effets du dérèglement climatique. À côté des sécheresses et des inondations, ces effets se font également sentir en matière d'alimentation, de santé publique et d'accès à l'eau potable. L'eau est donc, Jean Launay l'a souligné, à la fois un enjeu de développement et de paix.
En matière de gouvernance, vous estimez que le bon niveau de gestion de l'eau est le bassin versant. En France, même si c'est difficile, nous parvenons à articuler les échelons fonctionnels des politiques publiques – les bassins – et les échelons institutionnels de la République : l'État, les régions, les départements et les autres collectivités. Les récentes lois de décentralisation confient d'ailleurs, à l'horizon 2018-2020, les compétences relatives à l'eau aux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). Les régions sont également impliquées ; la Bretagne va ainsi coordonner l'action dans ce domaine.
Quel est votre point de vue sur ces enjeux de gouvernance, en particulier à l'échelle internationale ? Comment articuler l'action par bassins hydrographiques et la structuration institutionnelle et territoriale des États ?