Intervention de Jean-Pierre Decool

Réunion du 17 novembre 2015 à 17h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Decool :

Je me réjouis que nous arrivions enfin, après un parcours chaotique, à la phase conclusive de cette proposition. Vous avez dit, monsieur le rapporteur, que cette PPL devait être transpartisane. Le contexte actuel ne peut que conforter cette position.

Vous avez rappelé la nécessité d'une éthique. Dans le dispositif, l'éducation a un rôle éminent à jouer. La nécessité de mettre en oeuvre une coercition dans le cadre de la convention passée avec les distributeurs a fait débat, mais il faut bien, à un moment donné, envoyer des signaux. Cette convention sera un vecteur de sécurisation, tant pour les donateurs que pour les associations qui bénéficieront des dons. Des partenariats existent déjà, et il convient de saluer les efforts qui ont été faits par certaines enseignes. Mais toutes n'en font pas, et il faut stimuler les bonnes volontés pour mettre en oeuvre ce dispositif.

Vous avez évoqué l'écologie comme un des trois prismes à travers lesquels regarder ce texte. Dépenser moins d'énergie est certes un objectif louable. Mais dans une période difficile pour les petites gens, on peut voir les choses sous un autre aspect grâce aux associations qui récupèrent des denrées avec beaucoup de dévouement. C'est le prisme de la solidarité, qu'il faut savoir traduire dans ce texte.

Un autre point important est qu'il faut mettre fin à la dénaturation des denrées alimentaires. J'ai reçu des témoignages, notamment de transporteurs de viande qui, à la suite d'embouteillages sur la route, étaient arrivés avec deux heures de retard devant l'enseigne qu'ils devaient livrer. Étant donné qu'il y a, dans ce cas, des dispositifs de compensation, le camion était passé à l'eau de javel. Cela n'est pas supportable ! Quand des gens ont faim, on n'a pas le droit d'avoir des comportements irrespectueux.

Voilà pourquoi j'ai cosigné cette proposition de loi. Quand on est un élu de la République, il faut parfois savoir mettre un mouchoir sur son ego et se dire que l'on participe à une oeuvre collégiale. Le groupe Les Républicains apportera son soutien à ce texte pour qu'enfin, après un long périple, cette démarche aboutisse, en espérant qu'elle pourra être suivie dans d'autres pays.

En Italie, par exemple, des dispositifs intéressants existent. La Belgique, notamment en Wallonie, a mis en place un système coercitif peut-être encore plus pur que notre proposition de loi, car il n'y a pas de défiscalisation. Lorsqu'on veut être suivi, il faut courir plus vite que les autres. D'autres pays européens sauront nous suivre.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion