Ce texte est intéressant, car il marque l'aboutissement d'une réflexion déjà ancienne. À mon sens, il contient encore quelques lacunes qui pourraient être comblées. Pour l'instant, à la lecture des amendements, il ne semble pas ce que soit le cas. Il n'indique pas, par exemple, quelle pourrait être la place des objets connectés pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Je pense qu'il y a des choses à faire à ce niveau, en termes de marquage, de signalétique, d'évolution – ne serait-ce que pour les enfants –, de moyens de traçabilité et de qualité.
Je voudrais être sûre que ce texte intègre bien la charte qu'a signée l'Association nationale des industries alimentaires (ANIA) cet été, et qui est déjà cosignée par un certain nombre d'industriels de l'agroalimentaire. S'il n'y a pas d'adhésion de la profession, ce texte sera inutile.
Enfin, il fait peu de places à la consigne, intégrée dans la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, mais qui n'est pas encore entrée en vigueur puisque les décrets ne sont pas encore publiés. Chacun s'interroge sur la façon de réintégrer la consigne dans notre pays, sachant qu'elle relève de la réutilisation et non du recyclage. Je viens d'une région, l'Alsace, qui la pratique depuis longtemps pour la bière. Cela marche très bien. Limitée aux contenants en verre, la consigne pourrait être élargie à tout contenant. Nous pourrions y réfléchir, car il y a aujourd'hui des méthodes qui permettent de réutiliser de nombreux contenants.