Intervention de François Brottes

Réunion du 9 janvier 2013 à 10h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes, rapporteur :

Monsieur Fasquelle, je connais les OPAH : ce sont d'excellents outils qu'il n'est pas question de dénigrer, mais qui s'appliquent à des périmètres très restreints et servent souvent la lutte contre l'insalubrité plus que l'isolation thermique.

Monsieur Pancher, il s'agit bien de sortir de la précarité énergétique. En effet, si l'on réduit la consommation, l'on réduit le besoin d'investissements et par conséquent les coûts tarifaires, actuellement en augmentation exponentielle. Nous ne le constaterons certes qu'à moyen terme, mais il faut bien commencer à infléchir la courbe de cette consommation.

En outre, si nous étendons le bénéfice des tarifs sociaux, c'est bien pour lutter contre une précarité énergétique insupportable. Mais cela ne saurait être la solution définitive si on laisse l'augmentation du coût de l'énergie se poursuivre par ailleurs. Nous devons donc trouver des moyens durables et structurels de réduire la consommation sans perte de confort. Le bonus-malus, à valeur pédagogique, a justement pour seule vocation d'identifier ceux à qui nous proposerons un accompagnement personnalisé, doté de moyens que déterminera la loi sur la transition énergétique dans un an environ. Je le répète, il ne sera plus question d'une politique de guichet faisant bénéficier de dispositions avantageuses ceux qui ont déjà les moyens d'améliorer leur habitat. C'est en procédant en priorité à l'isolation thermique des pires « passoires » que nous gagnerons le combat contre le gaspillage de l'énergie. Vous n'êtes peut-être pas encore convaincu que les moyens dont nous nous dotons sont les bons, mais notre objectif principal est bien de résorber durablement la précarité énergétique.

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