Intervention de Arnaud Richard

Séance en hémicycle du 23 novembre 2015 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2016 — Assurance vieillesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

Chaque semaine rappelle, s’il le fallait, l’attachement du groupe UDI à garantir l’avenir de nos retraites. Avant l’examen en séance, jeudi prochain, de la proposition de loi de notre collègue Thierry Benoit, je soutiens l’article 36 bis A, créé par le Sénat, qui vise à reculer l’âge légal de départ à la retraite. Nous ne pouvons ignorer, mes chers collègues, que notre modèle est aujourd’hui menacé par des déficits structurels importants, qui mettent en question la survie de notre système de retraite.

Dans le contexte actuel, il est hors de question de toucher au niveau des pensions. Il faut, au contraire, tout faire pour maintenir le pouvoir d’achat des retraités. Il est également hors de question de rehausser le niveau des cotisations, puisque cela reviendrait à alourdir les charges pesant sur le travail.

Pour le groupe UDI, deux leviers sont à notre disposition : la durée de cotisation et le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite. Les partenaires sociaux ont conclu un accord permettant d’envisager une retraite à la carte, par un système de bonus-malus, qui revient, de fait, à fixer l’âge de départ à la retraite à taux plein à 63 ans. L’article adopté par le Sénat tend à reporter, à partir du 1er janvier 2017, l’âge légal de départ à la retraite à taux plein de six mois par génération, afin qu’au 1er janvier 2019, celui-ci soit porté à 63 ans pour les personnes nées après le 1erjanvier 1957. Ce dispositif nous paraît juste, équitable et socialement acceptable, car il prévoit une mise en cohérence avec les dispositions relatives aux caisses de retraite complémentaire AGIRC et ARRCO, un maintien du départ à la retraite à taux plein à 67 ans et une convergence entre les régimes public et privé.

Par ailleurs, grâce au compte personnel de prévention de la pénibilité – le C3P –, les personnes qui cumuleront au moins deux facteurs de pénibilité gagneront trois trimestres de cotisations. De fait, pour eux, la durée de cotisation ne sera prolongée que d’un seul trimestre. Chaque tranche d’âge doit ainsi régler ses problèmes. Nous ne pouvons laisser en héritage aux générations futures une dette qui mettrait en péril le régime de retraite par répartition.

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