Nous sommes satisfaits de voir que depuis le drame de ce week-end, la diplomatie de la France a quitté l'impasse de la position « ni ni » – ni Daech ni Assad – où elle se trouvait, et que notre pays commence à réunir une coalition pour travailler sérieusement sur un plan militaire dans la région.
Prévoyez-vous d'entamer des discussions en matière de renseignement avec le gouvernement de Bachar el-Assad ? Il est fondamental de remédier à ce point aveugle si l'on veut réduire le risque terroriste en France.
Sur le terrain, ce sont surtout les Kurdes syriens et irakiens qui se battent contre Daech. Nous avons un début de présence au Kurdistan ; pouvez-vous nous dire si vous comptez la renforcer ? En effet, ces combattants ont besoin de tout.
Enfin, au risque de déplaire à Meyer Habib, envisagez-vous de travailler avec d'autres acteurs qui se battent sur le terrain, à savoir les forces du Hezbollah, alliées de l'Iran ? Les Iraniens, les Syriens et les Kurdes affrontent aujourd'hui Daech au sol ; il est bon de renforcer nos bombardements, mais nous ne pourrons pas nettoyer le secteur sans soutenir les opérations terrestres.