Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 24 novembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre le terrorisme

Manuel Valls, Premier ministre :

…que nous voulons détruire parce que nous sommes dans une guerre, ainsi que nous l’avons rappelé les uns et les autres.

Tout d’abord, sur le front intérieur, la mobilisation de nos forces de l’ordre et les moyens que vous nous avez donnés en prorogeant l’état d’urgence prévu par la loi de 1955, que nous avons complétée, permettent des perquisitions nombreuses – avec des résultats sur lesquels, je n’en doute pas, le ministre de l’intérieur reviendra –, des assignations à résidence – plusieurs dizaines d’individus ont été assignés à résidence – , la dissolution si c’est nécessaire, et ce le sera, de groupements ou groupements de fait liés à l’islamisme radical et au salafisme.

Et puis, il y a la mobilisation du peuple français dans un moment de recueillement : comme vous le savez, un hommage national sera rendu vendredi aux victimes et à leurs proches, auquel le Parlement sera associé. Ce sera un moment fort pour les Français, car c’est aussi la réponse que nous devons aux Français.

Il y a ensuite la mobilisation sur le plan européen : Bernard Cazeneuve reviendra dans un instant sur les positions concernant le PNR, qui est indispensable. J’ai déjà eu l’occasion de dire ici même qu’il appartient au Parlement européen et à tous les groupes de prendre pleinement leurs responsabilités : chacun doit le faire, et je parle de ma propre famille politique car c’est là un combat que nous menons depuis trois ans. Chacun doit prendre ses responsabilités. Ce PNR doit être effectif et fonctionner vraiment : c’est ce que nous avons obtenu avec Bernard Cazeneuve lors du Conseil « Justice et affaires intérieures ». Il y a également les contrôles aux frontières, comme ceux que nous effectuons, des deux côtés, et évidemment la lutte contre le trafic d’armes, qui est pour nous une priorité.

Derrière cela, monsieur Jacob, parce que nous devons aux Français vérité et transparence sur ce point aussi, l’Europe est face à son destin. Confrontée à la crise des réfugiés et à la menace terroriste, l’Union européenne doit pleinement prendre ses responsabilités. Nous, en tout cas, nous avons déjà pris nos responsabilités, et nous n’hésiterons pas à prendre nos responsabilités.

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