Monsieur le Premier ministre, lundi 16 novembre, devant le Congrès, François Hollande annonçait son intention de former une coalition internationale contre l’État islamique, impliquant ainsi un rapprochement inattendu mais bienvenu avec la Russie.
Dans la foulée, Moscou changeait aussi son positionnement, en exigeant de sa marine qu’elle coordonne ses opérations en Méditerranée avec la marine française.
La France, profondément meurtrie et bouleversée par les attentats du 13 novembre et ses 130 morts, et la Russie, toujours sous le choc du décès de 224 personnes dans un avion de ligne au-dessus du Sinaï – vous l’avez évoqué, monsieur le Premier ministre –, ont procédé l’une et l’autre à une révision à 180 degrés de leur relation bilatérale et décidé de coopérer contre l’ennemi commun le plus dangereux du moment, l’État islamique.
À quelques semaines près, cette actualité et ses conséquences auraient peut-être pu amener la France à revoir sa position quant à la livraison des navires Mistral. Mais le passé est le passé.
Aujourd’hui, monsieur le Premier ministre, le moment est venu d’engager le processus de levée des sanctions économiques européennes à l’égard de la Russie.