Monsieur le député, je veux vous apporter quelques éléments précis de réponse à la question que vous venez de poser.
S’agissant tout d’abord du bilan de la mise en oeuvre de l’état d’urgence, je répète que la mobilisation de l’ensemble des forces de sécurité, notamment des préfets qui déterminent les objectifs des perquisitions, a permis de mener 1 233 perquisitions, qui ont entraîné plus de 160 interpellations et près de 120 gardes à vue. Par ailleurs, 230 armes ont été récupérées, dont la moitié sont des armes longues et des armes de guerre. À l’heure actuelle, des opérations sont encore en cours.
Je tiens à préciser devant la représentation nationale que les mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence doivent être mises en oeuvre dans le strict respect des principes de l’État de droit. Je n’accepterai aucun manquement à ces principes. J’ai rappelé aujourd’hui à l’ensemble des préfets, dans une circulaire, l’extrême rigueur qui doit s’attacher à la mise en oeuvre des mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence.
En outre, les maires doivent être mobilisés. C’est la raison pour laquelle le Président de la République, le Premier ministre et moi-même avons adressé mardi dernier aux préfets un message extrêmement clair, leur demandant d’assurer l’information en continu des maires. Avant la fin de la semaine dernière, l’ensemble des maires de France ont été réunis par les préfets, qui leur ont expliqué les conditions dans lesquelles nous mettons en place l’état d’urgence, ainsi que les modalités d’association des maires aux mesures de sécurité et de lutte contre le terrorisme.
Cette association doit se faire dans trois domaines.
Premièrement : l’articulation entre les polices municipales et la police nationale. Je l’ai dit la semaine dernière en répondant à une question de M. Estrosi : il faut que nos forces de sécurité travaillent ensemble.
Deuxièmement : la lutte contre la radicalisation. Dans ce domaine, les maires sont mobilisés, depuis la circulaire que la garde des sceaux et moi-même avons prise à la fin du mois d’avril 2014.
Troisièmement, les maires sont mobilisés dans la relation des pouvoirs publics avec la population, dans un objectif d’unité nationale. Le dialogue avec les cultes et avec l’ensemble des forces de notre pays doit permettre de renforcer notre unité pour lutter efficacement contre le terrorisme.