Ma question s’adresse à Mme la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie.
Le Parlement a voté il y a quelques jours la prorogation de l’état d’urgence pour trois mois, suite aux terribles attentats qui ont frappé notre pays.
Or dans les prochains jours, la France accueille la conférence internationale sur le climat. Si la lutte contre le terrorisme est essentielle pour la protection de nos concitoyens, la lutte contre le dérèglement climatique est capitale pour notre avenir et celui de la planète.
Les associations, les ONG et, au-delà, la société civile tout entière ont un rôle déterminant à jouer pour la réussite de cette conférence. Dans le contexte de l’état d’urgence, le Gouvernement a annoncé l’interdiction de toutes les manifestations citoyennes sur la voie publique liées à la COP21.
C’est en particulier le cas de la marche mondiale pour le climat qui devait se tenir dimanche prochain et qui promettait d’être un grand moment de mobilisation citoyenne. Nous regrettons l’annulation de cette marche. Nous ne pouvons consentir à une conférence sur le climat qui minorerait le rôle du mouvement associatif et citoyen. Ce serait une conférence tronquée, une occasion historique manquée.
Si la COP21 est avant tout une négociation entre États, ce n’est pas que cela. C’est aussi l’occasion de rassembler tous les citoyens dans la lutte contre le dérèglement climatique. C’est une opportunité à ne pas rater pour sensibiliser et partager les moyens d’y faire face, et nous savons bien que l’engagement citoyen est déterminant pour tenir nos objectifs.
Le meilleur accord mondial ne servirait à rien si les citoyens du monde se détournent du problème. Nous demandons donc que tout soit fait pour associer le plus grand nombre à cet événement.
Madame la ministre, comment comptez-vous associer la société civile et les ONG à cette conférence sur le climat ? Pouvez-vous nous assurer que cette conférence demeurera ouverte à une large mobilisation des citoyens en dehors de l’enceinte close des négociations ?