Madame la députée, vous avez raison de souligner l’importance de cet événement : cent quarante chefs d’État et de gouvernement ont confirmé leur présence. S’ils l’ont confirmée, c’est qu’ils s’appuient aussi sur les populations. Il n’y a pas d’opposition entre les gouvernements et la société civile, laquelle a été largement mobilisée pour la préparation de cette conférence.
Plus de six cents événements ont reçu le label COP21 au cours de cette année ; trois cent cinquante événements vont se dérouler dans l’espace de la citoyenneté de la société civile : entreprises, associations, territoires, chercheurs, femmes, jeunes. Bref, ce sera un moment extrêmement vivant qui va déboucher – c’est cela qu’attendent les peuples – sur des accords concrets : non seulement un accord contraignant, mais également des actions opérationnelles. Je puis vous dire, pour les avoir rendus publics hier et aujourd’hui, qu’il y aura des engagements concrets au cours de la conférence de Paris sur le climat.
Le temps qui m’est imparti pour vous répondre étant très court, je ne citerai que quelques exemples : s’agissant des énergies renouvelables, le grand projet d’électrification de l’Afrique au service des communautés villageoises, l’Alliance solaire internationale avec l’Inde, l’Alliance mondiale pour la géothermie avec l’Islande. Dans le domaine de la forêt, avec l’appui de cette grande association qu’est WWF, il y aura le projet de grande muraille verte le long du Sahara, la reforestation d’Haïti.
S’agissant des océans, qui constituent, vous le savez, le deuxième puits de carbone après la forêt, et en appui sur la Plateforme Océan et climat, il y aura non seulement un sommet France-Océanie, mais également la création d’aires marines protégées, la reconstitution des barrières de corail et des mangroves, la lutte contre la surexploitation par la pêche, le bateau Tara qui est actuellement sur les bords de Seine, pour lutter contre la pollution…