Madame la députée, tout être humain a deux patries : la sienne et la planète. Jamais cette affirmation n’a été aussi vibrante qu’aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle, comme je le disais tout à l’heure, les chefs d’État et de gouvernement de 147 pays seront à Paris pour prendre des décisions ambitieuses et contraignantes.
Pour être crédibles vis-à-vis des peuples, nous devons aussi transformer ces engagements en actions opérationnelles. C’est tout le sens et toute la nouveauté de la Conférence de Paris puisque dès lundi prochain, la semaine de l’action et des engagements opérationnels sera au coeur de cette conférence. La France arrive en position de force au sens où elle est là pour donner une impulsion et faire converger les différentes initiatives. Nous sommes en position de force parce que votre assemblée a voté la loi de transition énergétique pour la croissance verte et les stratégies bas carbone qui ont fait l’objet de la publication d’un décret au Journal officiel la semaine dernière, parce que nous avons réalisé la programmation pluriannuelle de l’énergie. J’ajoute que la France va prendre l’initiative, au cours de la COP21, de rassembler les pays favorables à un prix du carbone fixé avec les entreprises et les investisseurs, qui vont désormais doubler leurs engagements dans le domaine de la recherche sur les énergies renouvelables.
Nous avons besoin de tous : les citoyens et les associations doivent s’engager. Mais nous avons aussi besoin de tout le secteur économique et financier, qui doit comprendre qu’aujourd’hui, relever le défi climatique est une chance pour l’emploi, pour la santé publique et pour sauver l’humanité.