Rien, en effet, dans ce texte ne concerne les priorités sanitaires et sociales qui sont pourtant dûment documentées : la lutte contre les addictions chez l’adolescent et le jeune adulte, en particulier le cannabis, dont les jeunes Français sont les plus gros consommateurs en Europe, alors que l’on connaît désormais parfaitement ses effets sur la désinsertion sociale et ses interférences psychiatriques, en particulier avec la schizophrénie.
Rien sur une prise en charge digne d’un pays moderne des troubles de la sphère autistique, où la situation est dramatiquement insuffisante en France. Rien non plus sur le cancer, le diabète, les maladies cardio-vasculaires, la maladie d’Alzheimer, tous domaines dans lesquels vos prédécesseurs ont su apporter leur contribution, souvent décisive, jusqu’à y attacher leur nom. Rien ou presque sur le handicap, rien sur les maladies psychiatriques, qui affectent pourtant 3 % de la population, rien sur la politique de recherche médicale, l’industrie pharmaceutique et les dispositifs médicaux.
Mes chers collègues, parce que ce projet de loi évite toute réforme de structure, qu’il ignore les grands problèmes de santé et menace l’avenir même de notre système de soins, je vous invite à voter cette motion de rejet préalable.