Cet amendement tend à conforter la notion d’« exposome », introduite dès la première lecture du projet de loi dans le code de la santé publique. Il s’agit d’une avancée importante sur le plan théorique, qui permettra le développement d’une nouvelle approche. Le fait que l’on reconnaisse que les déterminants de santé ne sont pas seulement génétiques, mais qu’ils sont liés à l’ensemble des expositions subies durant toute une vie, a des conséquences pratiques : cela signifie qu’il faut diminuer l’ensemble des expositions si l’on veut réduire le nombre de cas de ces maladies chroniques qui frappent notre civilisation.
L’amendement consiste à compléter l’article 1er en précisant que dans les déterminants de la santé sont compris l’environnement, les conditions de vie et les risques chimiques. On fait aussi référence à leurs « modes de combinaison et d’action », car l’une des données que mettent aujourd’hui en avant les chercheurs est que la combinaison de ces expositions potentialise leurs effets toxiques. C’est une chose qu’il faut prendre en considération, car cela signifie que l’on ne peut plus, en matière de santé environnementale, agir substance par substance ou exposition par exposition, mais qu’il faut tenir compte de l’ensemble. Les effets se cumulent et se combinent : c’est ce que l’on appelle des effets « cocktails ».
Voilà le sens de cet amendement, qui vise donc à compléter la notion d’exposome introduite dans le code de la santé publique.