Le service public est conforté. Radio France, premier groupe radiophonique français, rassemble 14 millions d'auditeurs. La radio publique porte des valeurs : la quête de sens, oser ce que les autres n'osent pas, un fil rouge différent perceptible dans la gestion du temps, l'humour, le ton, la distance, la créativité et des idées décalées. Pour paraphraser Jean Vilar, la radio publique est aussi indispensable que l'eau et le gaz.
Radio France propose une gamme complète de chaînes : France Inter, chaîne généraliste ; France Bleu, chaîne de proximité – à ce propos, avez-vous l'intention de vendre la banque de programmes Sophia au secteur privé ? ; France Info, chaîne d'information en continu, dont la qualité fait la différence avec les chaînes de télévision de même nature – à cet égard, comment serez-vous associés au projet de chaîne d'information en continu de France Télévisions ? ; France Culture, chaîne des savoirs et des cultures qui est une remarquable réussite. D'autres chaînes n'ont pas encore trouvé leur voie : France Musique, qui doit affronter la concurrence ; Mouv', pour lequel vous semblez toujours confiant – il est vrai qu'on peut se donner un peu de temps tant les économies seraient limitées ; FIP, dont l'évolution récente est difficile à suivre.
Radio France informe, éduque et divertit. Je souhaiterais qu'elle crée davantage de lien social dans la période de crise multiforme que traverse notre pays.
Entendez-vous vous engager dans la voie de l'éducation aux médias, en particulier pour les jeunes ?
Vous avez fait part de votre volonté de replacer la politique musicale des quatre formations au centre d'un projet artistique ambitieux. Pouvez-vous être plus précis afin de nous convaincre qu'elle trouvera une traduction rapide ?
Le programme de réhabilitation fait désormais l'objet d'un financement complexe mais pérenne. J'espère qu'il ne se prolongera pas au-delà d'un délai raisonnable et qu'il ne détériorera pas la situation financière du groupe.
Dernier point, sans doute le plus important pour atteindre vos objectifs – réussir la transformation de l'entreprise et assurer son avenir –, il faut aller plus loin dans le renforcement du dialogue social. Je ne doute pas que vous en conviendrez.