Je ne reviens pas sur la spécificité du service public de la radio évoquée par Michel Françaix.
Le comportement de l'État en matière budgétaire n'est pas conforme à ce qu'on est en droit d'attendre : en dépit de l'augmentation des ressources publiques de Radio France, l'État n'a pas respecté le COM en s'abstenant de verser 87 millions d'euros sur trois ans. Comment les dirigeants de l'entreprise peuvent-ils travailler sérieusement alors que les promesses ne sont pas tenues ? Nous devons être collectivement plus exigeants vis-à-vis de l'État et de son attitude à l'égard des établissements publics et des entreprises publiques. Il en va de la parole de l'État, de sa crédibilité.
Cette exigence s'agissant des ressources vaut également pour l'impôt. Dans le budget 2016, la taxe Copé est relevée de 0,4 point tandis que la redevance augmente d'un euro pour un rendement total attendu pour l'audiovisuel public de 128 millions d'euros. Or, la hausse des ressources publiques au bénéfice de l'audiovisuel public n'est que de 35 millions d'euros. Cette méthode est inacceptable ! Il ne s'agit pas d'une question de droite ou de gauche – cela s'est produit lors du précédent quinquennat. Nous, députés de la majorité et de l'opposition des commissions des affaires culturelles et des finances, devons être plus exigeants dans la surveillance de la conduite de l'État en matière d'affectation de l'impôt et de versement des subventions aux opérateurs.
Radio France a pris les décisions difficiles – je tiens à saluer la réactivité des équipes – qui s'imposaient pour parvenir à un équilibre en 2014 et pour l'envisager pour 2018.
Quel est aujourd'hui le climat social à Radio France, sujet abondamment évoqué lors de votre précédente audition ? Qu'en est-il du projet artistique pour les deux orchestres ? La diversification des ressources a-t-elle progressé ?
Êtes-vous en discussion avec France Télévisions et France 24 au sujet de la chaîne d'information en continu tant attendue ? Nombre de nos concitoyens auraient sans doute aimé regarder les chaînes publiques d'audiovisuel vendredi soir plutôt que BFM TV.