Je souligne la qualité du document qui nous a été transmis. Nous sommes tous conscients des contraintes financières, sociales, voire politiques qui pèsent sur le service public radiophonique. Nous ne pouvons pas vous tenir rigueur de la gestion des quatre dernières années puisque vous n'avez pris vos fonctions qu'en avril 2014. Après une année 2015 marquée par plusieurs semaines de grève, vous revenez devant nous pour évoquer l'exécution du COM en 2014 et le futur COM.
S'agissant de l'audience, vous avez l'honnêteté de reconnaître qu'elle vieillit et que Radio France ne s'adresse plus à l'ensemble de la population, ce qui pourrait à terme affaiblir votre légitimité. L'âge moyen du public de Radio France est de 57 ans, soit, dix ans de plus que la moyenne de la population. Quelles mesures envisagez-vous pour enrayer ce phénomène ?
En matière budgétaire, une question s'impose, à vous comme aux élus locaux : comment faire mieux avec moins ? Vous avez dû faire face à une perte de ressources de 87 millions d'euros sur l'ensemble de la période du COM. Le résultat d'exploitation laisse apparaître un déficit de 2 millions d'euros cette année, correspondant à la baisse de la contribution à l'audiovisuel public intervenue en cours d'année. Comment imaginez-vous le retour à l'équilibre dans le prochain COM ?
Enfin, dans un contexte budgétaire très dégradé, la radio publique ne pourra pas s'exonérer de réaliser des gains de productivité, à l'instar de France Télévisions ou France Médias Monde.
Le nombre de podcasts téléchargés par mois sur l'ensemble de sites de Radio France en 2014 a augmenté de 27 % par rapport à 2013 pour atteindre 13 millions. Lors de votre précédente audition, vous aviez indiqué que les podcasts impliquaient un coût d'archivage, d'éditorialisation et de distribution pouvant justifier l'acquittement d'une contrepartie modeste. Défendez-vous toujours cette idée ?
Comment Radio France se positionne-t-elle par rapport au projet de chaîne d'information en continu ?
J'étais à l'époque déjà très sceptique sur la création du Mouv' en raison de la difficulté à attirer des jeunes sur le service public. Les trois chaînes musicales ont revu leur offre de programmes afin d'être davantage en adéquation avec leur public ; les grilles ont été renouvelées en septembre 2014. Quel bilan pouvez-vous en dresser ?