Intervention de Catherine Lemorton

Séance en hémicycle du 24 novembre 2015 à 21h30
Modernisation du système de santé — Article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton, présidente de la commission des affaires sociales :

Madame la présidente, madame la ministre, mesdames et messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, une politique de santé publique est toujours une politique à moyen et long terme. La loi Évin a été votée il y a vingt-cinq ans, et ce n’est pas le lendemain ou le surlendemain de son adoption que ses effets se sont fait sentir, mais à long terme. Et l’on n’en a peut-être même pas senti tous les effets, puisqu’elle a déjà subi des coups de boutoir qui l’ont écornée, en 1994, en 2005, en 2007, puis en 2009, avec l’autorisation de la publicité sur Internet.

Il a beaucoup été question des régions viticoles. Je me félicite de la vitalité de nos territoires et du fait que ce secteur d’activité présente un solde excédentaire en termes de balance commerciale. Je suis la première à m’en féliciter.

Mais je m’adresse aussi à d’autres personnes qui nous écoutent aujourd’hui : les membres de réseaux de prévention des addictions, les médecins addictologues, les personnels soignants accompagnants, les éducateurs de rue, les assistantes sociales, qui débusquent les violences conjugales, souvent liées à l’alcool.

Je ne voudrais pas que l’on oppose l’alcool fort au vin, parce que, si on libéralise la loi Évin et si l’on y pratique une nouvelle ouverture, ce ne sont pas vos territoires qui vont en profiter, mes chers collègues, mais les alcooliers d’alcools forts. On l’a déjà constaté : ce sont eux qui utilisent les vecteurs de publicité.

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