Nous n'avions aucune idée que la moindre fraude ait pu être commise par un constructeur comme Volkswagen. Nous l'avons découvert en même temps que tout le monde dans la presse.
S'agissant de la participation de l'État au capital des deux grands constructeurs français, nous avons effectivement un partenariat et des échanges avec l'Agence des participations de l'État (APE). Notre directeur général, Pascal Faure, est membre du conseil d'administration de Renault de la même façon que de celui de l'APE. Ils se concertent donc sans arrêt. L'APE siège aussi au conseil d'administration de PSA et là encore, des échanges ont lieu régulièrement entre les deux administrations sous l'égide de Monsieur Emmanuel Macron et de son directeur de cabinet. Il n'y a donc aucune ambiguïté. Cela étant, ces échanges ne sont peut-être pas suffisamment fluides faute de temps. Mais sur les grands sujets tels que les questions de gouvernance chez Renault dans le cadre de son alliance avec Nissan, le ministre nous avait donné des consignes claires, de sorte qu'il n'y a pas eu l'épaisseur d'une feuille à cigarette entre les positions des deux représentants de l'État.
Il y a effectivement eu un redéploiement des crédits du PIA dont je n'ai pas le montant en tête. Il faut bien comprendre que si 750 millions d'euros étaient prévus dans les PIA I et II, la consommation des crédits, dont je vous ai cité les montants, n'est pas au même niveau. Ce sont donc les marges de manoeuvre existantes qui ont permis ce redéploiement. En dépit de notre volonté de développer ces grands axes stratégiques, ce sont in fine les grands constructeurs et les entreprises qui déposent des dossiers. Je suis le premier à le déplorer, c'est pourquoi nous les encourageons à s'engager, à poursuivre ces objectifs dans le cadre du comité stratégique de filière. C'est d'autant plus important qu'au-delà des objectifs qui ont été fixés, on sait que l'on se dirige vers une réduction des normes d'émissions, vers davantage de contraintes de protection de l'air donc de réduction de la pollution atmosphérique et que nos constructeurs automobiles ont tout intérêt à les anticiper au maximum.
Quant à savoir si le CGI va assez loin, sans doute la réponse est-elle politique mais je vous donnerai quand même un avis qui n'engage que moi : je pense qu'il pourrait prendre davantage de risques en matière de soutien aux industriels, surtout que cela concerne vraiment des programmes de R & D et d'innovation.
S'agissant de l'organisation de notre bureau, je laisse Alban Galland répondre.