Les pôles de compétitivité Mov'eo, ID4car et « Véhicule du futur » sont membres du CSF. Se posent effectivement des questions de gouvernance et d'articulation entre les différents niveaux. Je n'ai pas cité jusqu'ici les associations régionales de l'industrie automobile (ARIA) qui sont présentes sur les territoires. Notre ministre souhaite simplifier l'organisation existante : il l'a fait pour les plans et souhaite le faire pour les pôles et la gouvernance de la filière automobile. Le dernier CSF ayant eu lieu au mois de septembre a spécifiquement traité de ce sujet. L'un des objectifs avancés par le ministre lors de ce CSF consiste à réorganiser et à recentrer les pôles et les ARIA, voire à les fusionner.
Il existe effectivement soixante-douze pôles. Il est vrai que certains d'entre eux ne sont guère efficaces et que nous voudrions qu'ils soient réorganisés. Mais cela relève aussi de votre responsabilité politique. Car lorsque l'État souhaite supprimer un pôle de compétitivité, vous pouvez être sûr que dans les semaines qui suivent, un élu de la République vient nous dire qu'il est bien de réorganiser les choses mais qu'il ne faut surtout pas toucher au pôle implanté sur son territoire ! Je vous renvoie donc la balle, madame la présidente. Le ministre nous a demandé comment faire évoluer l'organisation de la filière automobile.
Vous avez raison de souligner que nous allons célébrer les dix ans de ces pôles : certains sont des succès. Nous voyons forcément les projets émanant des pôles puisque c'est nous qui en instruisons les dossiers. Et il est vrai qu'il est des pôles que nous ne voyons quasiment jamais. Nous évaluons régulièrement leur intérêt. L'effet de levier dépend des taux d'aides et de subvention, de la zone dans laquelle se trouvent les pôles de compétitivité et de la taille des entreprises concernées – PME, ETI ou grands groupes.