Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 25 novembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre le terrorisme

Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur :

Monsieur le député, la feuille de route du Gouvernement pour les prochaines semaines est très claire, c’est de lutter sans trêve ni pause contre le terrorisme, à l’extérieur – le Premier ministre, le Président de la République, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian ont eu l’occasion à plusieurs reprises de préciser les modalités de ce combat – et à l’intérieur.

À l’intérieur, que faisons-nous ?

D’abord, nous mettons en oeuvre, dans des conditions de célérité exceptionnelles, l’état d’urgence. Cela s’est traduit par près de 1 400 perquisitions. Ces perquisitions ont permis de procéder à des gardes à vue de personnes que nous avions intérêt à faire suivre attentivement par nos services. Ce sont près de 140 personnes qui ont été mises en garde à vue, près de 250 armes ont été saisies, la moitié d’entre elles étant des armes longues et des armes de guerre. Encore hier, des perquisitions importantes ont eu lieu. Elles se poursuivront sans trêve ni pause pour que nous récupérions les arsenaux, les armes, les éléments dont nous avons besoin pour lutter résolument contre le terrorisme.

Par ailleurs, comme vous le savez, nous avons mis en place un dispositif de contrôle aux frontières qui mobilise près de 15 000 policiers et gendarmes sur la plupart des lieux de passage et sur les axes routiers en profondeur. Ces contrôles aux frontières ont permis d’empêcher près de 840 personnes, qui représentaient un danger ou étaient en situation d’irrégularité, d’entrer sur le territoire. Comme je l’ai dit au Conseil européen, nous poursuivrons ce contrôle aux frontières aussi longtemps que la menace terroriste existera.

Enfin, nous agissons fortement au plan européen pour qu’il y ait un PNR – passenger name record – européen permettant d’établir la traçabilité des terroristes au moment de leur retour. Nous luttons au plan européen contre le trafic d’armes et pour une modification du code frontières Schengen, permettant un véritable contrôle aux frontières extérieures de l’Union et une interrogation systématique du système d’information Schengen.

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