Monsieur le président, le groupe écologiste s’associe pleinement au message de solidarité et de soutien que vous avez adressé au peuple tunisien et au peuple égyptien.
Ma question s’adresse à M. le ministre de l’intérieur et porte sur les mesures européennes de lutte contre le terrorisme.
Les attentats qui ont frappé la France comme jamais nous obligent à réexaminer tous les outils de notre défense et de notre sécurité à l’aune de cette menace nouvelle et malheureusement durable. Certains à droite et à l’extrême-droite considèrent qu’il faut en revenir aux frontières nationales. Pour notre part, nous pensons que la libre circulation des Européens au sein de l’Union européenne a été un progrès qu’il faut défendre. Mais il faut en tirer toutes les conséquences en termes de sécurité.
Pendant trop longtemps, les États et le Parlement européen ont bloqué un certain nombre de mesures concrètes indispensables pour concilier libre circulation et sécurité des citoyens européens. Le directeur de Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières extérieures de l’Union européenne, a clairement indiqué que les États n’avaient pas voulu céder leur souveraineté en la matière, alors que certains pays, comme la Grèce, sont totalement dépassés par l’ampleur nouvelle des arrivées de réfugiés et de migrants.
Le Parlement européen a toujours refusé le fichier PNR – Passenger Name Record – au moyen d’étranges coalitions, allant de la gauche radicale et libertaire jusqu’à l’extrême-droite en passant par les libéraux. Ce fichier PNR, les compagnies aériennes en disposent et l’exploitent à des fins commerciales sans que cela ne dérange personne. Il est incompréhensible et injustifiable que les États n’y aient pas accès pour des raisons de sécurité et de lutte contre le terrorisme.
Monsieur le ministre, pensez-vous que ces blocages vont enfin pouvoir être levés et dans quels délais ?