À Versailles, le 16 novembre, le Président de la République avait promis des mesures exceptionnelles de protection des Français. Nous les avons adoptées, dans l’unité nationale, par la loi prolongeant l’état d’urgence. Il avait promis d’intensifier les frappes contre Daech, ce qui fut fait immédiatement, renforcées par l’arrivée sur zone du Charles de Gaulle.
Le Président de la République a engagé dans le même temps une série d’initiatives diplomatiques en vue de rassembler une large coalition internationale contre Daech : le 17 novembre, invocation à Bruxelles de l’article 42-7 du traité de l’Union européenne, qui oblige tous les États de l’Union à la solidarité avec un État membre agressé ; le 20 novembre, réunion des ministres de la justice et des affaires intérieures pour renforcer la coordination du renseignement européen et faire aboutir le PNR ; le 20 novembre toujours, adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution demandant à tous les États de prendre toutes les mesures nécessaires contre Daech en Syrie. Vous-même, monsieur le ministre, étiez à Vienne, le 14 novembre, pour tenter de construire une issue politique au conflit syrien avec les puissances et avec les acteurs régionaux. Cette semaine, le Président de la République accomplit un marathon diplomatique, entamé lundi avec David Cameron et mardi avec Barack Obama, et qui se poursuivra ce soir avec Angela Merkel, à Moscou demain avec Vladimir Poutine et dimanche avec le Président chinois.
Dès lors, monsieur le ministre, à l’heure où le monde attend beaucoup des initiatives portées par la France et qui font son honneur, quel premier bilan pouvez-vous en tirer devant la représentation nationale ?