Intervention de David Douillet

Séance en hémicycle du 25 novembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Isolement des détenus radicalisés

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Douillet :

J’associe à ma question, qui s’adresse à M. le Premier ministre, M. Thierry Solère avec qui je suis allé, comme la plupart de mes collègues, visiter une prison. C’était la semaine dernière. Nous avons constaté malheureusement que tout circule dans les prisons, avec bien sûr des complicités extérieures : des couteaux, de la drogue, des téléphones portables. Ces mêmes téléphones portables qu’on peut retrouver jusque dans les quartiers d’isolement, là où sont incarcérés les radicalisés ou les terroristes – un pléonasme.

Ma première question est toute simple : pourquoi ne place-t-on pas des brouilleurs dans les cellules d’isolement pour qu’au moins ces détenus ne puissent pas communiquer ? Imaginez ce qu’un téléphone portable peut faire comme dégâts entre les mains de quelqu’un de radicalisé.

Deuxièmement, nous avons constaté que les directeurs de prison n’ont pas accès aux fiches S quand ils reçoivent un détenu. Si le détenu a été condamné pour des délits de droit commun classiques, le directeur ne peut donc pas savoir s’il est radicalisé ou pas. Il faut en général un mois pour que l’administration pénitentiaire découvre que le personnage est radicalisé… Vous imaginez le prosélytisme qu’il a le temps de faire au sein de la prison au contact des autres détenus avant d’être mis à l’isolement.

Monsieur le Premier ministre, il est temps d’agir vite, de se mettre rapidement en action. Les Français l’attendent pour plus d’efficacité.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion