Madame la ministre du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité, à la suite de l’intervention salutaire des forces de l’ordre à Saint-Denis, 29 familles sont à la rue. La puissance de feu et l’explosion d’une bombe ont réduit leur immeuble en gravats.
Immédiatement, le maire de Saint-Denis, Didier Paillard, a mis en place une cellule de soutien psychologique et social. La municipalité a organisé seule l’hébergement provisoire des familles concernées, dans cette ville populaire et solidaire, saluée par le Président de la République et la maire de Paris, bien loin des propos infamants et stigmatisants de certains.
Aujourd’hui, il est urgent d’agir pour ces 71 personnes, dont 26 enfants, victimes collatérales du terrorisme, et qui doivent être reconnues en tant que telles. La République a l’obligation d’assister et de reloger ces victimes, un devoir d’humanité qui se fait attendre. L’un des occupants, blessé, a même reçu une obligation de quitter le territoire sur son lit d’hôpital, décision heureusement annulée ce jour.
Faut-il rappeler que Saint-Denis fait des efforts considérables pour loger les Franciliens et résorber l’habitat précaire ? Depuis 2010, elle a construit 4 300 logements et réhabilité 2 800 logements insalubres, alors que la liste de demandeurs de logement s’établit à 7 500.
Vous le voyez, madame la ministre, cette ville n’a jamais failli pour prendre en charge les populations précarisées par la crise, au contraire d’autres communes plus aisées qui s’en sont lavé les mains et n’appliquent toujours pas la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains.
L’État doit prendre ses responsabilités, et assurer le relogement des familles touchées. Que compte faire pour cela le Gouvernement ?