Monsieur le ministre de l’intérieur, le 16 septembre dernier, dans ce même hémicycle, je vous interpellais sur la situation douloureuse des communes du littoral dunkerquois, face à l’augmentation du nombre de migrants. Quant aux passeurs, ils avaient fait des camps de Téteghem et Grande-Synthe de véritables zones de non-droit.
Je tiens à souligner et saluer la réponse courtoise et constructive que vous aviez donnée. Prenant toute la mesure de la situation, vous avez par ailleurs reçu une délégation d’élus en votre ministère pour échanger et envisager ensemble des solutions aux problèmes évoqués.
Les mesures promises ont été mises en oeuvre. Depuis septembre, de nombreux passeurs ont été arrêtés. Mercredi dernier, le camp de Téteghem a été démantelé. Les 248 migrants qui s’y trouvaient ont été emmenés dans des centres d’accueil : ceux relevant du droit d’asile ont rejoint les Landes, l’Allier, et la Haute-Savoie ; les autres ont été accueillis dans le Nord.
L’opération, bien menée, n’a cependant pas bénéficié d’une suite satisfaisante. En effet, une semaine après leur transfert, une trentaine de migrants, seulement, sont restés dans les centres d’accueil.
La grande majorité d’entre eux est revenue sur le littoral dunkerquois où, désespérés, ils cherchent à rejoindre l’Angleterre. C’est leur unique obsession.
Pouvez-vous, monsieur le ministre, prendre des mesures plus fermes afin que les migrants ne puissent pas quitter les centres d’accueil tant qu’une solution durable n’a pas été trouvée pour eux ? Cela permettrait, en outre, de leur assurer un accompagnement sanitaire et social qu’à ce jour ils acceptent mal.
Il nous faut aussi répondre aux inquiétudes de nos concitoyens, qui s’interrogent sur l’attitude de nos voisins britanniques. Les migrants ont l’obsession de rejoindre l’Angleterre ; les autorités anglaises ont annoncé leur volonté d’accueillir des migrants. Or nous n’en voyons pas les effets ! À ce jour, qu’en est-il ? La Grande-Bretagne respectera-t-elle ses engagements ?