Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 25 novembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Accueil des migrants

Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur :

Monsieur le député, je salue à mon tour la qualité des relations qui se sont nouées entre mon ministère et les élus du Dunkerquois. Je vous confirme mon souhait de me rendre à Dunkerque. J’avais prévu de le faire avant les événements du 13 novembre : je m’y rendrai prochainement.

Quelle est la politique que nous menons, à Dunkerque comme à Calais ? C’est une politique lisible, claire, qui se poursuivra.

Elle passe d’abord par la lutte déterminée contre les filières de l’immigration irrégulière. Alors que quatre filières avaient été démantelées en 2014, 25 l’ont été depuis le début de l’année 2015, représentant près de 700 personnes arrêtées, mises en garde à vue et dont la situation, la plupart du temps, a été judiciarisée.

Nous voulons aussi éloigner ceux qui ne relèvent pas du statut de réfugié en Europe. Pour mener, dans des conditions de sécurité qui doivent être renforcées, une politique d’asile conforme à la réputation de notre pays, il faut pouvoir reconduire à la frontière les déboutés du droit d’asile et ceux qui ne relèvent pas du statut de demandeur d’asile ou de réfugié en Europe. C’est la raison pour laquelle des dispositions sont prises par le Gouvernement en vue de procéder à ces reconduites. De telles mesures sont parfois fort décriées par certains acteurs politiques ou associatifs. Cette politique de fermeté s’impose pourtant. Elle se poursuivra car, sans elle, il ne sera pas possible de stabiliser la demande d’asile.

Enfin, les migrants qui relèvent du droit d’asile – 1 400 personnes environ à Calais et dans le Dunkerquois – ont vu leur accueil en centre d’accueil de demandeurs d’asile – CADA – favorisé. S’agissant de ceux dont la demande d’asile est en cours d’instruction et pour lesquels il n’y a pas de place dans de tels centres, nous avons procédé à une répartition dans des centres d’accueil et de répartition.

Monsieur le député, vous souhaitez que nous poursuivions cette politique. Tel est également le souhait de la maire de Calais, qui est de votre sensibilité. D’autres membres de votre groupe demandent d’arrêter toute répartition sur le territoire national. Je veux simplement indiquer que nous poursuivrons cette politique, parce que c’est la seule possible si nous voulons allier humanité et fermeté.

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