Intervention de Emmanuel Macron

Séance en hémicycle du 25 novembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation de renault-nissan

Emmanuel Macron, ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique :

Monsieur le député, je serai très clair et répondrai à vos deux questions.

D’abord, je veux rappeler que l’État français est un actionnaire de long terme dans le capital de Renault. C’est depuis 1945 que nous sommes au capital de cette grande entreprise, que nous avons accompagnée dans toutes les périodes, et que nous continuerons à accompagner.

Forts de cette vision à long terme, nous avons voulu appliquer à Renault ce que le législateur a voulu, à savoir un droit de vote double pour les actionnaires de long terme. À cette fin, nous avons acquis un peu plus de 4 % supplémentaires du capital de Renault, de manière à obtenir en assemblée générale ce droit de vote double. Nous continuerons donc à être actionnaires de long terme.

Il ne s’agit en aucun cas de rééquilibrer ou de transformer l’équilibre de l’alliance conclue en 2002. Cette montée au capital que nous avons voulue, ce droit de vote double que l’État a acquis, ne remettent nullement en cause l’alliance entre Renault et Nissan, et cela pour une raison simple : lorsque l’accord a été signé, en 2002, l’État détenait plus de 40 % du capital de Renault. Penser que cette opération a remis en cause les équilibres antérieurs est une vue de l’esprit.

En aucun cas, nous n’accepterons que ces équilibres soient revisités. L’objectif de l’État, en tant qu’actionnaire de long terme, est de pouvoir peser sur les décisions stratégiques de l’entreprise.

Quant à votre seconde question, je serai très clair. Le Premier ministre l’a rappelé il y a plusieurs semaines : il n’y a aucun projet de fusion, de délocalisation ou de transfert d’actifs. L’État a acquis en assemblée générale extraordinaire la possibilité de défendre ses droits et de disposer d’une minorité de blocage. C’est fort de ces droits que nous veillerons à la suite de la vie de l’entreprise, dont l’objectif est la consolidation de l’alliance. La stratégie aujourd’hui menée par la direction générale de l’entreprise est le renforcement de Renault-Nissan – pas plus, pas moins.

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