Ce front mondial contre Daech ne peut pas, contrairement à ce que j’ai pu entendre, intégrer le régime syrien. Car enfin, si Daech a pu autant prospérer, c’est parce que le régime de Bachar Al-Assad lui a laissé les coudées franches.
Ce front mondial doit, enfin, apporter tout son soutien à ceux qui se battent contre les troupes de l’État islamique, notamment les Kurdes, valeureux combattants que nous soutenons, et les groupes de l’opposition syrienne modérée.
Soutenir cette opposition, lui procurer les équipements dont elle a besoin, lui permettre d’entretenir ses forces combattantes, unifier les milices locales, c’est faciliter la bataille au sol. Oui, monsieur Goasguen, puisque vous y revenez toujours, c’est le sens de la résolution adoptée par les Nations unies : se battre contre toutes les organisations terroristes, je dis bien toutes, y compris Al-Qaida. Cela doit être clair et sans aucune ambiguïté. Mais il faut aussi, monsieur Goasguen, que toute ambiguïté soit levée concernant ceux qui défendent l’idée que nous pourrions nous battre, par exemple, aux côtés du Hezbollah. La clarification vaut pour tout le monde.
Le 27/11/2015 à 20:30, chb17 a dit :
"nous pourrions nous battre aux côtés du Hezbollah. La clarification..."
L'Iran, la Syrie, le Hezbollah ne sont-ils pas les empêcheurs de l'apartheid israélien, les empêcheurs de profits pétroliers pour le seul "empire" ? Voilà une effectivement une clarification sans doute involontaire des buts de guerre de Manuel Valls, qui a déclaré sa flamme éternelle à Israël et nous aligne sur les désidérata atlantistes.
Sauvegarder nos valeurs et notre mode de vie par la guerre, comme diraient Bush-Hollande, c'est d'abord aggraver le chaos et la spoliation chez les "arabes".
Quant à la coalition occidentale contre Daèche, qui peine à réunir suffisamment de puissance "aux côtés" des trop efficaces russes, on constate qu'elle a gardé un objectif tout à fait différent, à savoir liquider al Assad comme elle a liquidé par exemple Saddam ou Kadhafi (et leurs pays). On pouvait s'en douter après que les bombardements limités contre l'Etat Islamique n'ont pas empêché le trafic de pétrole, ni les livraisons d'armes, ni les aides de a part de fondations qataries + séoudiennes, ni les soins hospitaliers généreusement octroyés aux terroristes par Netanyahou, ni les coups de main de la part des turcs. Ces derniers, membre précieux de l'OTAN, sont allés jusqu'à abattre un avion russe qui avait le tort de s'attaquer aux "bons terroristes". La Turquie a donc dévoilé son double jeu, comme celui de ses alliés et donneur d'ordres. Clarification, en effet, que la douleur parisienne érigée en état d'urgence et de sidération par notre gouvernement belliciste ne peut plus éviter même par effets de rhétorique.
Le 26/11/2015 à 15:27, laïc a dit :
"Car enfin, si Daech a pu autant prospérer, c’est parce que le régime de Bachar Al-Assad lui a laissé les coudées franches."
Bien sûr, Bachar el Assad n'avait qu'un seul espoir : que la Syrie soit envahie par Daech, ça tombe sous le sens...
Et pour les bailleurs de fonds saoudiens, pas l'ombre d'un reproche, tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes sous les rares cocotiers des sables saoudiens ?
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