Par manque de clairvoyance, la France s’est privée de marges de manoeuvre et s’est retrouvée dépassée par les événements. C’est sans nous que les Américains et les Russes ont engagé des discussions directes cet été. Et c’est sans nous qu’ils ont pris l’initiative de relancer le mois dernier à Vienne le processus diplomatique, auquel notre pays s’est raccroché.
À Versailles, le Président de la République a semblé décidé à changer de stratégie. Après y avoir été hostile, il ordonne de frapper l’État islamique sur le territoire syrien. Il se rend au Kremlin, il milite pour une vraie coalition internationale et renonce – c’est du moins ce que j’ai cru comprendre – à faire du départ d’Assad le préalable du préalable.