Intervention de Patricia Adam

Séance en hémicycle du 25 novembre 2015 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur l'autorisation de la prolongation de l'engagement des forces aériennes au-dessus du territoire syrien

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Adam, présidente de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Madame la présidente, monsieur le Premier ministre, madame et messieurs les ministres, madame la présidente de la commission des affaires étrangères, mes chers collègues, nous arrivons au terme de ce débat et beaucoup a déjà été dit. Je ne reviendrai donc pas sur la nécessité de nous défendre face à Daech. Il en va de notre sécurité nationale. Il en va aussi de la sécurité collective. Cela a été dit, et je ne doute pas du vote de notre assemblée.

Nous ne pouvons nous limiter à débattre de la seule question syrienne. Le défi est beaucoup plus large, mais ne constitue malheureusement pas une surprise. C’est un virement stratégique auquel nous sommes confrontés, comme l’a dit fort justement le général Pierre de Villiers, ce matin, devant la commission de la défense.

La dégradation de la situation au Proche-Orient était en effet connue de tous. Sans revenir sur l’enchaînement et les causes des événements, je relève que l’ampleur de la menace, son évolution et de ses conséquences ont été analysées avec justesse. En témoignent les nombreuses et régulières interventions du ministre de la défense devant notre commission ces deux, voire ces trois dernières années.

En tant que membre de la délégation parlementaire au renseignement, j’ajoute que nos services avaient anticipé tant le niveau de menace que l’évolution des modes opératoires des terroristes.

Face à tout cela, nous avons été actifs, contrairement à ce que certains ont prétendu cet après-midi.

Nous devons être fiers de notre pays et de sa capacité à agir et à décider de façon autonome. De nombreux parlementaires étrangers, que nous avons l’habitude de rencontrer autour des questions de défense, nous disent leur admiration face à l’action de la France.

Au travers de la loi de programmation militaire, pour la première fois respectée depuis très longtemps, à l’euro près de surcroît, nous avons maintenu le principe d’une défense couvrant l’ensemble du spectre des menaces. Les faits nous donnent raison et contredisent ceux qui plaidaient pour désendetter notre pays au détriment de l’outil de défense, ou ceux qui ont réduit de manière drastique les effectifs.

C’est vrai, la remontée en puissance prend du temps car, s’il est facile de supprimer des moyens, il est plus difficile de les régénérer.

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