Je rejoins, bien entendu, les propos de M. le ministre. J'ajouterai que j'ai trouvé, dans le discours de notre collègue Door, quelques incohérences assez extraordinaires.
À vous entendre, monsieur Door, notre mobilisation ne serait pas assez forte. Vous listez toutes les mesures déjà prises par le Gouvernement, vous nous expliquez que d'autres sont à venir, mais vous estimez, dans le même temps, que cette mobilisation n'est finalement pas suffisante. Je serais tenté de vous répondre que l'on ne peut pas en même temps expliquer que des dispositifs se mettent en place et soutenir que les outils nécessaires à la lutte contre un chômage en progression ne sont pas prévus.
La deuxième incohérence est, me semble-t-il, la plus notable. Vous nous expliquez, monsieur Door, que le dispositif du contrat de génération n'est pas assez incitatif. Mais vous ne cessez, parallèlement, d'affirmer que cela provoquera un effet d'aubaine pour les entreprises. Soit ce n'est pas incitatif et cela ne peut alors provoquer un effet d'aubaine ; soit ça l'est et cet effet d'aubaine a été encadré grâce à nos amendements. Vous considérez, au bout du compte, et c'est la troisième incohérence, que, faute d'être incitatif, ce dispositif ne fonctionnera pas et qu'il sera, en dépit de tout, coûteux ! Mais, s'il coûte cher, c'est qu'il fonctionne, monsieur Door, ce qui signifie que nous avons atteint notre objectif : celui de créer des emplois ! Si tel est le cas, qui doit s'en plaindre ? Sûrement pas vous, cher collègue !
Je comprends bien qu'il vous a été difficile de trouver des arguments pour justifier ce renvoi en commission ! Je lirai, ce soir, votre intervention, parce que je pense qu'elle sera extrêmement intéressante pour nos débats à venir : vous avez dit tout et son contraire, cela ne constitue pas une ligne. Cela nous incite, en tout cas, à proposer, bien sûr, de rejeter cette motion. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)