Pourtant, la France possède sur place le premier réseau diplomatique et son savoir-faire en Afrique est inégalé. Le développement des infrastructures urbaines, l’assainissement, la mobilité, l’électrification, le numérique sont autant de marchés d’avenir dans une Afrique qui a soif de progrès. Tous ces défis sont autant de contrats potentiels pour les entreprises françaises, à condition que l’État français mette en place une véritable coopération entre le secteur privé et les pouvoirs publics pour la réalisation d’investissements à long terme. Les réseaux de l’AFD doivent prioritairement profiter aux entreprises françaises. Cela passe aussi par un Erasmus de la francophonie permettant des échanges entre établissements d’enseignement supérieur francophones pour aider à la formation des élites économiques et culturelles de l’Afrique de demain.
La France n’a pas à être inhibée par son passé ou la vieille lune de la Françafrique. Les Africains veulent au contraire que notre pays les soutienne pour relever les défis du XXIème siècle. Le président gabonais n’a-t-il pas, lors de sa visite en septembre dernier, demandé aux acteurs économiques français de venir investir au Gabon ? Détachons-nous de nos complexes et retrouvons notre pleine souveraineté dans la gestion de notre aide au développement. La France et l’Afrique ont tout à y gagner.